Plus de 60 jeunes mères âgées de 13 à 26 ans, ont passé leur vendredi dans un hôtel d'Embu, lors d'une retraite transformatrice de développement personnel et de cohésion d'équipe. Cet événement était coordonné par le Père Henry Kathuri, du diocèse catholique d'Embu, au Kenya.

Cette journée, ponctuée de diverses exercices de construction d’équipe, visait à renforcer l'estime de soi des jeunes filles et à leur rappeler qu'une maternité précoce ne compromet pas leur avenir.

Le Père Kathuri, également psychologue, a souligné que nombre de ces jeunes mères étaient innocentes et avaient été victimes d'abus, et qu'elles avaient malgré tout choisi de ne pas avorter.

Il a fait remarquer que malgré la négligence et le rejetdont elles sont souvent victimes, elles méritent amour, soutien et une seconde chance.

''Ce sont des mères qui ont besoin de soutien. Ne les rejetons pas. Aimons-les, aidons-les à se reconstruire et montrons-leur que la vie leur offre une autre chance,'' a-t-il déclaré, exhortant familles et proches à les soutenir.

Cet événement s'inscrivait dans le cadre Imarisha Dada, un programme de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur à Embu, qui accompagne de jeunes mères – originaires pour la plupart de Karurina, dans le sous-comté d'Embu Ouest – dans leur reconstruction émotionnelle, sociale et économique.

Sœur Jane Wainoi, qui co-anime le programme avec d'autres sœurs et des travailleurs sociaux, a expliqué que l'objectif de ce programme, lancé en 2024, est d'aider les jeunes filles à se pardonner, à se reconstruire après des épreuves difficiles et à acquérir des compétences essentielles à la vie quotidienne.

Comme toutes ne peuvent pas retourner à l'école, Imarisha Dada leur propose des formations à des métiers alternatifs tels que la création de petites entreprises, la coiffure, l'esthétique, la couture et la restauration, par le biais d'un apprentissage.

petites entreprises, la coiffure, l'esthétique, la couture et la restauration, par le biais d'un apprentissage

Les sœurs mettent également les jeunes filles et leurs familles en contact avec des psychologues si besoin et collaborent avec différents partenaires pour assurer la pérennité du programme.

Au-delà des formations pratiques, les Sœurs du Bon Pasteur animent également des ateliers de parentalité positive pour aider les parents et les communautés à créer des environnements bienveillants pour les jeunes – un effort que Sœur Jane juge de plus en plus important à l'ère du numérique, notamment pendant les fêtes de fin d'année.

Les bénéficiaires témoignent que le programme a transformé leur vie. Davine raconte qu'avant de rejoindre le programme, elle nourrissait une profonde haine d’elle-même et considérait son enfant comme un fardeau.

Grâce à Imarisha Dada, elle a gagné en confiance en elle, appris à travailler en équipe et élève désormais son enfant avec assurance grâce aux enseignements de la parentalité positive.

Sa collègue, Salomé, partage cet avis, décrivant la sortie comme motivante et stimulante, et expliquant comment elles ont appris à s'aimer davantage.

Une autre participante, Angela, confie que vendredi était sa première sortie depuis qu'elle est devenue mère. Reconnaissante pour les compétences acquises et le soutien reçu, elle considère les Sœurs du Bon Pasteur et Imarisha Dada ''comme un don du ciel.”

Angela a encouragé d'autres jeunes mères à former des groupes de soutien pour partager leurs difficultés et s'entraider, leur rappelant que la maternité leur confie ''deux vies à protéger.''

Les sœurs continuent d'accueillir les partenaires et les personnes bienveillantes désireuses de soutenir Imarisha Dada et de renforcer leur mission d'autonomisation des jeunes mères et de promotion d'une parentalité positive au sein de la communauté.

Pour en savoir plus sur les programmes du Bon Pasteur au Kenya, cliquez ici.

Cet article a initialement paru dans Cet article a initialement paru dans le 15 novembre 2025 et est republié ici avec leur aimable autorisation.