Début octobre, sœurs et partenaires en mission des provinces : Allemagne, Irlande, Autriche/Suisse/République Tchèque et Grande-Bretagne se sont réunies à Manchester pour une deuxième réunion afin de discuter de la possibilité de former une Région Europe- Centre-Nord; la première s'était tenue en Irlande plus tôt cette année.
Ces réunions font partie des discussions au sein de la Congrégation à travers le monde pour restructurer notre gouvernance en modèles plus adaptés à nos réalités actuelles.
Jo Kennedy, notre facilitatrice, nous a guidées : que voulions-nous vivre en devenant une région et comment nouer des relations plus profondes et plus significatives les unes avec les autres pendant ce chemin d'enrichissement.
Une vraie énergie animait nos partages et l’enthousiasme dans l’écoute les unes les autres dans les petits groupes. Ces conversations ont porté beaucoup de fruits et il est devenu clair par la suite que nous avons des espoirs et des préoccupations communs sur ce qui pourrait advenir.
Nous avons pensé que la création d’une nouvelle région offrirait un plus grand bassin de partage d’idées, de connaissances, de compétences et d’expertise et créerait un plus grand sentiment d’unité et de soutien. Cependant, nous sommes également conscients de nos différences, des chemins différents et que nous devons gérer les choses de différentes manières.
Il y avait beaucoup à dire, par exemple, il existe différents systèmes juridiques et lois concernant nos œuvres caritatives et nos finances dans toute l’Europe. Cela nous a amenés à reconnaître que nous avons besoin d’un leadership « d’affaires » et d’un leadership spirituel.
Nous avons tous convenu qu’il serait essentiel que chaque sœur ait voix au chapitre dans le processus– qu’elle soit impliquée, consultée et informée – afin qu’aucune sœur ne se sente exclue. Pour garantir cela, nous avons convenu qu’une communication efficace serait essentielle à chaque étape du parcours.
Nous sommes également profondément conscients qu’au cours des prochaines années, nos partenaires en mission joueront un rôle de plus en plus important. Martin Gundert, partenaire de mission d’Allemagne, a parlé de la clarté obtenue sur un certain nombre de questions : «Il semble y avoir une compréhension commune de la direction que nous voulons prendre et de l’importance du soutien des partenaires de mission dans ce parcours. »
Jo nous a guidés pour partager les réalités actuelles de nos communautés et de nos services et ce que l’avenir leur réserve, nous invitant à réfléchir à la manière dont nous pouvons nous soutenir et prendre soin les uns des autres..
Nous avons une conscience intense de la diminution du nombre de sœurs et de nos capacités, nous avons réalisé qu’il est absolument essentiel de trouver des moyens souples et créatifs de diriger qui tiennent compte de nos réalités. Faire attention à ne pas simplement reproduire les structures existantes et à ne pas surcharger les nouveaux dirigeants : «Une rose sous un autre nom est toujours une rose».
Responsable de sa Province, Sœur Beatrix Lewe, a présenté des exemples nouveaux et créatifs de la manière d’y parvenir. Dans sa présentation au groupe, elle a montré comment la réalité de sa Province d'Autriche/Suisse/République tchèque a conduit à la formation de l'équipe de direction canonique composée de Sœur Ethna McDermott d'Irlande, Sœur Rosemary Kean de Grande-Bretagne et d'elle-même en tant que responsable. Ces trois sœurs sont rejointes par deux partenaires en mission, Mme Ulrike NieB et M. Frank Vennemann, pour former une équipe de direction élargie.
La présentation a donné lieu à des discussions de groupe animées ; elles comprenaient des commentaires tels que «Prenez courage et soyez créatifs», «Faites-le - faites un acte de foi !», «Ne vous laissez pas limiter par nos Constitutions - nous pouvons toujours trouver un moyen», et «Tout commence par le premier pas - agissez maintenant !''.
A la fin des sessions, Sœur Ingrid Schimansky, de la province d'Allemagne, a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés : «J'ai maintenant une vision et une idée beaucoup plus claires de là où nous sommes et de là où nous allons ».
En regardant vers l’avenir, Sœur Enda Gorman de la Province britannique (à droite) a parlé de l’importance de garder à l’esprit les questions soulevées : «J’espère que nous ne perdrons pas ce que nous avons compris au cours de ces réunions ».
Souvent, au cours de ces rencontres, les paroles de notre fondatrice, Sainte Marie Euphrasie, résonnaient dans toute la salle: «Regardez vers de nouveaux horizons et même au-delà. »
