Par la Fondation Internationale du Bon Pasteur
La Bolivie est l'un des pays d'Amérique latine où les cas de Traite des êtres humains sont les plus nombreux.. La pauvreté, les inégalités sociales, les migrations, la violence domestique, le manque d'éducation et la désintégration familiale contribuent à ce crime horrible et répandu et créent un terrain fertile pour les trafiquants, qui utilisent souvent les réseaux sociaux pour attirer leurs victimes avec des offres d'emploi ou des opportunités frauduleuses. Les filles et les jeunes femmes des zones rurales et pauvres, ainsi que les membres des communautés autochtones, sont touchées de manière disproportionnée et sont les plus vulnérables à la Traite à des fins d'exploitation sexuelle.
Dans ce contexte, Fundación Levántate Mujer, avec le soutien du GSIF, a mis en œuvre un projet global de lutte contre la Traite des êtres humains dans des zones à haut risque telles qu'El Alto, La Paz et Yapacaní. Ce projet se concentre sur trois domaines clés: l'aide aux survivantes, la sensibilisation et la prévention, et le plaidoyer. Au centre thérapeutique Sartasim Kullakita, chaque année, une cinquantaine de filles rescapées de la Traite bénéficient d'un soutien psychologique, d'une assistance juridique et d'un développement des compétences essentielles à la vie quotidienne. Une équipe de professionnels dévoués travaille en étroite collaboration avec chaque participante pour l'aider à développer et à renforcer la résilience nécessaire pour guérir du traumatisme et se construire un nouveau projet de vie, lui permettant ainsi de reprendre confiance en elle et de reprendre le contrôle de son avenir. Les parents des survivantes bénéficient également d'un accompagnement par le biais de groupes d'entraide pour participer à la réinsertion sociale de leurs filles et apprendre à les accompagner au fil du temps, en créant un environnement familial sûr et bienveillant. De plus, les filles suivent une formation technique en cuisine afin d'acquérir de nouvelles compétences qui leur permettront de s'intégrer économiquement et d'accéder à de nouvelles opportunités professionnelles.
Afin de sensibiliser et de donner aux communautés les moyens de reconnaître et de lutter contre la Traite des êtres humains , le projet a également mené des campagnes de prévention auprès de plus de 3 600 jeunes et 75 enseignants, ainsi que des formations de sensibilisation destinées aux Associations de quartier et aux responsables locaux. Une campagne nationale sur les réseaux sociaux, destinée à toucher plus de 60 000 personnes, a poursuivi les activités de sensibilisation et diffusé des messages sur la prévention et le soutien aux survivantes.
En renforçant les connaissances communautaires et la collaboration avec les autorités locales et les forces de l'ordre, le projet vise non seulement à restaurer la dignité des survivantes et à assurer leur réinsertion dans un environnement sûr, mais aussi à impulser un changement systémique et une prévention à long terme afin de s'attaquer aux causes profondes de la Traite des êtres humains. Face à un problème multiforme, entremêlant les niveaux systémique, communautaire et individuel, la réponse ne peut être que collective et reposer sur l'autonomisation, la formation, la sensibilisation et le plaidoyer.
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