Par Jenny Beatrice, Directrice Régionale des Communications, États-Unis/Toronto
Sister Claudia Palacio, de la province d’Amérique centrale, entretient une relation particulière avec les sœurs et les services de cette province. Elle suit en particulier le travail des sœurs au Honduras qui aident les migrants dans leur voyage. Du 25 novembre au 4 décembre, Sœur Claudia a accompagné ces sœurs lors de leur pérégrination de trois jours jusqu’à la frontière avec le Nicaragua, dans la ville de Danlí. Là, elles apportent un soutien Position de la Congrégation sur la migration, dans la ville de Danlí. Là, elles apportent un soutien humanitaire aux migrants dans un abri de fortune à côté du centre d’immigration du gouvernement. Nous avons brièvement interrogé Sœur Claudia sur son expérience.
Parlez-nous du travail des sœurs au Honduras pour soutenir les migrants.
Les sœurs du Honduras, ainsi que leurs bénévoles, fournissent une aide humanitaire aux migrants qui traversent la région. Elles offrent hot meals, clothing, and a supportive presence repas chauds, vêtements et présence de soutien aux points clés de la route migratoire. Ce travail consiste à visiter les zones frontalières comme Danlí (près du Nicaragua) et à s'entretenir avec les migrants quand ils demandent des laissez-passer. Avec l'aide de bénévoles, elles elles accueillent 250 à 300 migrants par jour, trois jours par semaine. Les sœurs collaborent également avec des organismes tels que Médecins sans Frontières et des organisations catholiques pour étendre leur impact.
Parlez-nous de votre expérience de ce voyage.
Ce voyage a été une expérience profondément émouvante et difficile. Le travail des sœurs est exigeant et peut nous inspirer ; il offre un aperçu direct du tribut physique et émotionnel que la migration fait peser sur les individus et les familles. C'était déchirant, en particulier des familles avec de jeunes enfants, y compris des bébés. Ecouter leur parcours nous a fait toucher du doigt l'immense courage et la résilience nécessaires pour poursuivre un voyage aussi périlleux.
Le travail comporte de nombreuses tâches logistiques, notamment : collecte de repas auprès de cuisiniers locaux, transport vers des points de distribution et faire que tout le monde soit servi équitablement. Pour répondre à la demande de vêtements, nous avons également visité des friperies et acheté des articles, puis les avons triés tard dans la nuit pour le lendemain.
Après trois jours à Danlí, nous avons continué notre route jusqu’à la frontière guatémaltèque pour observer les conditions de vie et nouer des contacts avec d’autres organisations d’aide. Nous avons traversé le Guatemala, où nous avons rencontré d’autres migrants campant dans les rues sous des tentes, en attente de ressources ou d’opportunités pour continuer leur marche.
Les migrants sont exploités tout au long du chemin. Les "coyotes'' leur font payer des sommes exorbitantes. Les compagnies de bus et de restauration profitent d’eux, leur faisant payer le double de leurs services. Ils sont dans une situation vulnérable, en particulier les femmes et les enfants.
Quelle nouvelle prise de conscience cette expérience vous a-t-elle apportée ?
Cette expérience m’a permis d’apprécier plus profondément le travail effectué par les sœurs et les bénévoles. Le voyage a révélé l’ampleur de la crise des migrants, le besoin urgent de systèmes d’accompagnement plus complets et celui d’une sensibilisation et d’une action plus larges pour répondre à la crise humanitaire. La migration est un droit humain. Chacun a le droit de migrer de manière sûre et humaine. Aux États-Unis, nous sommes conscients de cette crise humanitaire et nous avons milité pour donner la parole aux migrants.