Sr. Madiha Traduos : Le Miracle de l'Exemple de Maria Droste

Sr. Madiha Traduos : Le Miracle de l'Exemple de Maria Droste

Sr. Madiha Traduos : Le Miracle de l'Exemple de Maria Droste

Sr. Madiha Traduos : Le Miracle de l'Exemple de Maria Droste

Sr. Madiha Traduos : Le Miracle de l'Exemple de Maria Droste

Sr. Madiha Traduos : Le Miracle de l'Exemple de Maria Droste

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Sr. Madiha Traduos célébrera 20 ans se sont écoulés depuis qu'elle a prononcé ses premiers vœux en tant que sœur du Bon Pasteur le 8 septembre 2005 – la même date où la Bienheureuse Maria Droste Zu Vischering est née en 1863. Aujourd'hui (6 juin), en la fête de la Bienheureuse Maria Droste, Sœur Madiha partage les moments clés qui ont défini sa vocation ainsi que sa profonde connexion et dévotion envers la Bienheureuse Maria Droste, dont l'exemple a renforcé son pouvoir de résilience, d'acceptation et d'engagement.

 

Je remercie le Seigneur pour cet appel qui m’a toujours été clair : je n’ai jamais douté, je suis sûre que le Seigneur m’appelle pour Lui seul. Au début, je pensais être carmélite, contemplative comme Thérèse de Lisieux. J’y suis allée une semaine, mais mes parents étaient contre et sont venus me chercher. Ils n’acceptaient pas que je sois religieuse. J’ai pensé que je n’étais pas faite pour le mariage. J’ai parlé avec ma mère et mon oncle qui me soutenaient. J’habitais au Caire, et Sœur Simone m’a parlé de la congrégation. J’avais toujours le désir d’être à Lui seul. J’ai fait le lien : merci Seigneur, c’est là que je vais aller, à 20 mn de voiture de chez moi.

Quand je suis rentrée, Sr Thérèse Mikhail m’a accueillie, je ne l’oublierai pas. Elle m’a envoyée en Syrie, au Liban pour un an comme ‘regardante’ . Une expérience magnifique : découvrir la spiritualité dans la mission: avec les prisons, les jeunes, la catéchèse…

Je suis rentrée au noviciat, toute seule, avec Thérèse Marie. Ce temps m’a beaucoup aidée à grandir, à découvrir Saint Jean Eudes et Sainte Marie Euphrasie. J’aurais bien aimé retourner à ma vie avant de rentrer au couvent : j’étais très engagée avec les gens, les enfants, les femmes qui n’ont pas d’enfants… était-ce une tentation?

Les sœurs m’ont confié dès la 1ère année (16 09 2005) ma première mission à Port-Saïd. Deux postulantes sont rentrées le jour des 1ers vœux. Thérèse Mikhaïl m’a demandé de les accompagner, de leur faire connaitre le livre sur Sainte Marie Euphrasie : «Rien n’est impossible à l’amour. »

Trois ans plus tard, à la demande de Sr. Karima Tamer, j'ai été envoyée à Shubra, au Caire, en Égypte, pour aider Sr. Simone Basharon à l'école francophone et accompagner deux pré-postulantes.

Puis pendant cette année, Sr Karima m’a demandé de venir améliorer mon français et vivre l’expérience internationale. Je suis toujours très reconnaissante à la province BFMN de m’avoir accueillie. J’ai eu la chance de participer à la session Voyage d'enrichissement , aux côtés de Sœur Odile Laugier et Sœur Marie Françoise Le Brizaut. Vivre à Angers m'a offert l'opportunité de approfondir ma relation avec nos fondateurs spirituels Alors que je marchais là où Sainte Marie Euphrasie avait marché, en étudiant sa vie et celle de Saint Jean Eudes. Ce fut une année inoubliable, et j'étais encore en pleine santé !

Après cette année-là, Karima Tamer m'a demandé de prendre la responsabilité de l'École Française au Caire. J'ai pleuré, je ne me sentais pas capable. Mais j'avais pris une... vœu d'obéissance, et avec la grâce de Dieu, le soutien bienveillant de Sœur Violette Cassis et de sa communauté, mon directeur spirituel : Père Nader Michel, et mon frère Yunan, j'ai puisé ma force dans les paroles «N’aie pas peur».

J’ai fait mes vœux perpétuels en 2011 et j’ai souffert beaucoup car comme j’avais beaucoup de responsabilités et je n’avais pas le temps de prier. Je dormais dans l’église, je n’arrivais pas à faire tout bien. Pendant ce temps-là, la maladie me ronge sans que je le sache. Tout cela venait de la maladie, je ne le savais pas. Dans ma chambre, je pleurais beaucoup, je ne sentais plus la relation avec le Seigneur. La fatigue m’a mis en mauvais état, je ne supporte pas les gens… alors que j’aime prier, être à l’écoute des gens… Je conseille les gens, et je n’arrive pas à vivre ce que je leur dis. Je me questionnais beaucoup :pourquoi suis-je là ?Je ne me sentais plus en pleine santé.

En 2011, j’étais en vacances de Noël chez mes parents. Ils ont vu que la couleur de mes mains et de mon visage a changé : bleus, noir. Des analyses urgents ont suivi, et j'ai finalement été diagnostiqué avec sclérodermie, une maladie rare. J'ai commencé une chimiothérapie hebdomadaire à faible dose et d'autres médicaments seul, mais comme je n'avais aucune douleur, je ne l'ai pas pris trop au sérieux.

En 2013, j'étais épuisé. J'ai dit à Sœur Simone Basharon que je ne pouvais plus continuer—mais j'avais l'air en forme, et «bras» étaient nécessaires pour le travail de la mission. J'ai assisté à deux formations de formatrices séances au Kenya, où j'ai appris sur leadership participatif et l'importance de trouver du temps pour mon propre «espace sacré».

A Noël, je suis allée une semaine à l’hôpital : fièvre. La maladie affectait les deux poumons. Il faut arrêter les piqûres: «Tu es trop jeune ; ça ne fonctionne pas. »

Les sœurs m’ont envoyée au Liban voir une spécialiste. J’ai pris des gélules pendant 9 mois, cela ne m’a rien fait du tout. La maladie affecte les poumons, je n’y arrive pas ! Au Conseil on me demande d’apprendre l’anglais et on m’envoie aux Etats-Unis pour apprendre l’anglais, me soigner et me reposer pendant un an. Je suis revenue en septembre 2016 en Egypte pour un mois. Car les médicaments américains ne marchaient pas, et je n’étais pas bien.

Deux mois plus tard, je partais pour Paris voir le professeur Luc Mouthon, un spécialiste à l'hôpital Cochin, qui a confirmé mon diagnostic et plusieurs autres affections dont je souffrais: sclérodermie, polyarthrite rhumatoïde, fibrose pulmonaire, syndrome de Raynaud.

Je m'attendais à rester à Paris pendant un mois, mais j'ai fini par rester pendant huit ansJ'ai finalement été accueilli de nouveau dans la communauté à Angers, et quel bonheur ce fut de revoir des visages familiers. J'y ai vécu heureux pendant quatre ans, malgré des problèmes de santé et une capacité à peine suffisante pour marcher.

Savoir que je ne pourrais pas retourner dans mon pays, avec ma famille… Mon père est décédé, je ne pouvais pas voyager… la tendresse des sœurs m’a beaucoup aidée, et la confiance de Marie France quand je ne pouvais pas. Après le décès de mon père, ma mère est venue ici en 2017 auprès de moi. Cela m’a beaucoup aidée. Je rends grâce au Seigneur : pour moi, le miracle: le médicament a réagi positivement. Je suis redevenue autonome : je fais tout toute seule : mes courses, ma cuisine, mes rendez-vous médicaux.

Pendant 4 ans, j’ai été responsable de St Vincent. J’accompagne beaucoup de femmes.

Quand j’étais à Paris, Sr Helen Anne m’a parlé de Maria Droste, elle m’a donné un livre et une relique que je garde toujours dans ma chambre. J’ai lu livre, j’étais contente : ma maladie est de la même « famille » que la mienne.

Quand je suis revenue à Agapè en 2017, Sr. Chantal Laurent a dit à Sr. Marie-France : on va faire une neuvaine à Marie Droste pour te guérir. Mais j’ai dit : qu’elle me donne la force de supporter la maladie. Toute la congrégation a fait une neuvaine pour moi. Sr. Chantal fait une autre neuvaine dans la Province. Puis la communauté, on fait 7 jours à Maria Droste pour toi. Le 7ème jour, P. Jean-Paul Avrillon vient pour dire une messe et me donne le sacrement des malades. J’ai beaucoup aimé, et senti une force et une joie intérieure incroyable malgré la souffrance ! On va faire encore une neuvaine à Maria Droste : je voulais qu’elle m’aide à supporter et à vivre avec ce que j’ai. Le miracle qu’elle a fait pour moi : elle m’a aidée à accepter, à comprendre ce que j’ai : écouter mon corps et vivre le temps présent.

Pendant le temps du COVID : savoir vivre seule et ne pas être triste. Lire, accompagner des gens par téléphone.

Maintenant, grâce à Sœur Magdalena Franciscus, je vis dans une chambre à « l’Allée Angevine », Sœur Armelle Dehennault m’accompagne ; j’accepte mon chemin et je trouve la force de savoir que Jésus aussi a traversé des épreuves et des tribulations. Je trouve du réconfort en vivant dans le présent, en priant avec d’autres en personne ou par téléphone, en offrant un accompagnement spirituel et en participant à «Boussole» des réunions avec des jeunes.

Au fil des années, j'ai dû accepter que je ne peux pas tout faire, que je marche sur un chemin pour lequel je n'étais pas préparé. Mais je suis tellement reconnaissant d'appartenir à une congrégation internationale dans lequel j'ai été accueilli au Liban, aux États-Unis, et France – et j'ai même pu rentrer chez moi pour rendre visite à mes sœurs et à ma famille en Égypte. Je me sens reconnaissant de suivre le chemin que Dieu a tracé pour moi, suivre les traces de Jésus, le Bon Berger.

En savoir plus sur la Bienheureuse Maria Droste ici.

 

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